Elie Chouraqui parle de son film 'Celle que j'aime' avec Barbara Schulz, Marc Lavoine et Gérard Darmon

Elie Chouraqui : Non, je n’ai eu aucun mal à lui faire accepter ces scènes parce qu’elles sont logiques. Elle vient de faire l’amour avec un homme qu’elle aime, elle se réveille à 4h du matin en été, il n’y a aucune raison qu’on les voit, que le petit les voit. Elle accompagne cet homme nue jusqu’à la porte pour qu’il s’en aille. Il y a une logique de cette nudité.

L’autre scène que vous évoquez, c’est lorsqu’elle se balade dans l’appartement  avec son fils les seins nus. Elle sort de la douche. Quels sont les enfants qui n’ont pas vu passer au lointain les seins de leur mère en traversant le couloir ou de la douche à la chambre ?

Quant au choix de Barbara, je cherchais une jeune femme au physique extrêmement ingrat, comme Barbara… Non, elle est très belle. Je cherchais  une femme très belle qui soit presque inconnue et qui en même temps ait de la maturité.

Barbara a fait ses preuves au théâtre, mais elle a fait assez peu de films. J’avais le désir de la redécouvrir. C’est un peu ce que vous avez dit tout à l’heure, on ne l’a jamais vue comme ça au cinéma. On ne l’a jamais vue dans ce genre de rôle de femme forte.

Elle est au bureau, elle mène sa vie, elle a des rapports, non pas de force, mais d’égalité absolue avec son ex-mari. En même temps, elle a la fragilité d’une jeune femme complètement démunie lorsque son fils, ou l’homme qu’elle aime lui pose un problème. Elle n’a pas toutes les réponses à toutes les questions.


Isabelle (Barbara Schulz), jeune divorcée et son amant (Marc Lavoine)