Comment est née l'idée du Palais Idéal du facteur Cheval ?
Au départ, le facteur Ferdinand Cheval n'avait pas pour projet de bâtir un édifice phénoménal.
Alors âgé de 43 ans, sur un petit carré de terre qui lui servait de potager à Hauterives dans la Drôme, avec de belles pierres rondes qu'il avait ramassées sur les chemins pendant ses tournées, il a entrepris d'édifier une petite fontaine à cascade qu'il a mis deux ans à ériger sur l'émergence d'une source aujourd'hui tarie.
Alors âgé de 43 ans, sur un petit carré de terre qui lui servait de potager à Hauterives dans la Drôme, avec de belles pierres rondes qu'il avait ramassées sur les chemins pendant ses tournées, il a entrepris d'édifier une petite fontaine à cascade qu'il a mis deux ans à ériger sur l'émergence d'une source aujourd'hui tarie.
Cette fontaine à cascade, surnommée "source de vie" est le premier élément du Palais idéal édifié par le facteur Cheval.
© ABCfeminin.com.
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Satisfait de ce petit édifice baroque, matérialisation de son imaginaire, il a décidé d'y adjoindre, dans le même style fantasmagorique, une grotte en l'honneur de Saint Amédée, patron de Hauterives. Elle a nécessité trois années de travail supplémentaires.
Par la suite, durant plus de trois décennies qui lui restaient à vivre, Ferdinand Cheval n'a eu de cesse d'agrandir et d'embellir son œuvre en lui consacrant tout son temps libre :
Pendant ses tournées, il ne se contentait plus de ramasser les pierres trouvées sur les trente-deux kilomètres de chemins qu'il arpentait au quotidien, il s'écartait de sa route pour en trouver de nouvelles. Il les entassait et revenait les récupérer le soir avec sa brouette dont il parlait comme d'une fidèle "compagne de labeur".
Par la suite, durant plus de trois décennies qui lui restaient à vivre, Ferdinand Cheval n'a eu de cesse d'agrandir et d'embellir son œuvre en lui consacrant tout son temps libre :
Le soir à la nuit close
Quand le genre humain repose
Je travaille à mon Palais
Quand le genre humain repose
Je travaille à mon Palais
Pendant ses tournées, il ne se contentait plus de ramasser les pierres trouvées sur les trente-deux kilomètres de chemins qu'il arpentait au quotidien, il s'écartait de sa route pour en trouver de nouvelles. Il les entassait et revenait les récupérer le soir avec sa brouette dont il parlait comme d'une fidèle "compagne de labeur".
Ferdinand Cheval et sa brouette, sa compagne de labeur.
Carte postale, vers 1905. Collection Palais Idéal.
Carte postale, vers 1905. Collection Palais Idéal.
L'imagination ne manquait pas à Ferdinand Cheval pour construire son Palais Idéal. Il s'inspirait parfois de cartes postales de monuments du bout du monde. Quand il a manqué de place, tant sa force de travail menait à l'extension de son œuvre, il a racheté les parcelles voisines du carré de terre qui lui servait de jardin.
L'idée de faire de cet édifice monumental son tombeau est venue alors à l'esprit de Ferdinand Cheval. Il a décidé de construire une grotte soutenue par trois géants de pierre dans laquelle il a creusé la crypte où il voulait être enseveli avec sa famille après sa mort.
L'idée de faire de cet édifice monumental son tombeau est venue alors à l'esprit de Ferdinand Cheval. Il a décidé de construire une grotte soutenue par trois géants de pierre dans laquelle il a creusé la crypte où il voulait être enseveli avec sa famille après sa mort.
Reconstitution d'un mood board de Ferdinand Cheval présenté dans la salle d'exposition du musée.
© ABCfeminin.com.
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La façade principale terminée, il a édifié, avec la même veine d'inspiration, à la fois naturaliste et onirique, les trois autres faces de son "Palais de la Persévérance", traversé par une galerie de 20m sur 2 menant au tombeau et surmonté d'une large terrasse.
Quand Ferdinand Cheval s'est vu refuser par l'administration d'être enterré dans le mausolée fantasque et fantastique qu'il avait édifié, il a décidé d'organiser la visite et son "Palais sans égal" et, accessoirement, d'en tirer un revenu d'appoint. Il demandait moins d'un franc de l'époque pour la visite, comme il le précise dans son cahier : une "petite obole et modique somme dont chacun peut disposer".
Face à son "Palais des rêves", le facteur a bâti un belvédère pour permettre d'avoir une vue d'ensemble de son œuvre monumentale.
L'afflux de visiteurs lui a permis de se construire, à côté de son "Palais Idéal", une belle demeure, qu'il a appelée Villa Alicius (à la mémoire de sa fille Alice). Le facteur a eu deux fils d'un premier mariage : Victorin (1864-1865) et Cyril (1866-1912). Veuf en 1873, Ferdinand Cheval s'est remarié. Il a eut une fille de son second mariage, Alice, née en 1879 et décédée à l'âge de 15 ans.
Quand Ferdinand Cheval s'est vu refuser par l'administration d'être enterré dans le mausolée fantasque et fantastique qu'il avait édifié, il a décidé d'organiser la visite et son "Palais sans égal" et, accessoirement, d'en tirer un revenu d'appoint. Il demandait moins d'un franc de l'époque pour la visite, comme il le précise dans son cahier : une "petite obole et modique somme dont chacun peut disposer".
Face à son "Palais des rêves", le facteur a bâti un belvédère pour permettre d'avoir une vue d'ensemble de son œuvre monumentale.
L'afflux de visiteurs lui a permis de se construire, à côté de son "Palais Idéal", une belle demeure, qu'il a appelée Villa Alicius (à la mémoire de sa fille Alice). Le facteur a eu deux fils d'un premier mariage : Victorin (1864-1865) et Cyril (1866-1912). Veuf en 1873, Ferdinand Cheval s'est remarié. Il a eut une fille de son second mariage, Alice, née en 1879 et décédée à l'âge de 15 ans.
La maison du facteur Cheval, aujourd'hui espace d'exposition,
à côté de son "Palais Idéal".
© ABCfeminin.com.
à côté de son "Palais Idéal".
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Attentif à ses intérêts et à ses droits, Ferdinand Cheval a gagné un procès intenté à un photographe qui éditait et vendait sans autorisation des photographies de son "Palais Idéal".
Le facteur bâtisseur de génie s'est surtout montré "professeur de volonté", comme il l'a écrit dans son cahier :
Le facteur bâtisseur de génie s'est surtout montré "professeur de volonté", comme il l'a écrit dans son cahier :
Bravant la chaleur la froidure
Et même l'outrage du temps
Je forçais parfois la nature
Et triomphait des éléments
Par cela j'apprends à tout âge
Qu'en se montrant persévérant
Laborieux rempli de courage
On arrive à tout sûrement
Et même l'outrage du temps
Je forçais parfois la nature
Et triomphait des éléments
Par cela j'apprends à tout âge
Qu'en se montrant persévérant
Laborieux rempli de courage
On arrive à tout sûrement
Le tombeau que le facteur Cheval s'était édifié dans la galerie de son "Palais Idéal".
© ABCfeminin.com.
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A soixante-dix-sept ans, Ferdinand Cheval s'est lancé dans l'édification d'une œuvre ultime à laquelle il a consacré 8 années : son tombeau au cimetière de la paroisse d'Hauterives, à l'entrée du village.
Concernant ce monument funéraire, aussi extraordinaire que son "Palais Idéal", Ferdinand Cheval a écrit dans son cahier : "Son genre de travail le rend très original, à peu près unique au monde, en réalité, c'est l'originalité qui fait sa beauté".
Il s'est éteint deux ans après l'avoir achevé.
Façade nord du Palais Idéal du facteur Cheval © ABCfeminin.com.
Concernant ce monument funéraire, aussi extraordinaire que son "Palais Idéal", Ferdinand Cheval a écrit dans son cahier : "Son genre de travail le rend très original, à peu près unique au monde, en réalité, c'est l'originalité qui fait sa beauté".
Il s'est éteint deux ans après l'avoir achevé.
Façade nord du Palais Idéal du facteur Cheval © ABCfeminin.com.