Tout s'est passé en deux jours.
La veille au soir, invitée avec d'autres convives pour prendre l’apéritif chez une connaissance, j'ai remarqué, suspendus au mur, en vis-à-vis, joliment encadrés, trois tableaux harmonieusement assortis. Sur une grande toile abstraite, des "oui" et des "non" peints à l'encre noire se superposaient dans un fondu artistique de couleurs pastels. Un motif calligraphique noir barrait le centre du tableau. Les deux autres tableaux, plus petits étaient recouverts de compositions abstraites, joliment colorées
"Celle-ci est l’œuvre d'un ami artiste à l'esprit révolutionnaire, expliqua notre hôtesse, devant nos diverses interprétations qui s'orientaient plutôt vers l'expression du doute amoureux. Quant aux deux autres dessins, ce sont des peintures de ma fille."
La fille en question, je le précise, avait trois ans. Le croirez-vous ? Ses compositions à l'esthétique dépouillée, n'avaient pas à rougir de ce voisinage prestigieux.
La veille au soir, invitée avec d'autres convives pour prendre l’apéritif chez une connaissance, j'ai remarqué, suspendus au mur, en vis-à-vis, joliment encadrés, trois tableaux harmonieusement assortis. Sur une grande toile abstraite, des "oui" et des "non" peints à l'encre noire se superposaient dans un fondu artistique de couleurs pastels. Un motif calligraphique noir barrait le centre du tableau. Les deux autres tableaux, plus petits étaient recouverts de compositions abstraites, joliment colorées
"Celle-ci est l’œuvre d'un ami artiste à l'esprit révolutionnaire, expliqua notre hôtesse, devant nos diverses interprétations qui s'orientaient plutôt vers l'expression du doute amoureux. Quant aux deux autres dessins, ce sont des peintures de ma fille."
La fille en question, je le précise, avait trois ans. Le croirez-vous ? Ses compositions à l'esthétique dépouillée, n'avaient pas à rougir de ce voisinage prestigieux.
Le soir-même, en deuxième partie de soirée, comme disent les programmateurs, un documentaire(1) sur la chaîne Arte montrait quatre artistes dans un "work in progress", c'est-à-dire en train de réaliser une de leurs œuvres : Giacometti, Calder, Tàpies et Miró.
Le premier, Giacometti, façonnait méticuleusement la paupière d'une de ces silhouettes filiformes qui caractérisent son art, tout en exprimant verbalement sa difficulté à rendre la profondeur du regard.
Calder assemblait en un mobile délicat de petites formes géométriques avant d'assister, plus tard dans le reportage, à l'installation d'une transposition monumentale en acier d'une de ses créations sur une place publique.
>>> lire la suite de 'l'art est là où vous ne l'imaginez pas'
Le premier, Giacometti, façonnait méticuleusement la paupière d'une de ces silhouettes filiformes qui caractérisent son art, tout en exprimant verbalement sa difficulté à rendre la profondeur du regard.
Calder assemblait en un mobile délicat de petites formes géométriques avant d'assister, plus tard dans le reportage, à l'installation d'une transposition monumentale en acier d'une de ses créations sur une place publique.
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