l'île sentinelle
< introduction
> survol de l'île
> l'île sentinelle
> les traditions
> entre passé et modernité
> la ligne d'Ouessant
> à voir, à lire, à visiter
Située au Ponant de l'Europe, l'île d'Ouessant entourée de récifs et d'écume se détache enfin sur la mer. Elle étale sa lande et ses hameaux sur une longueur de 8 kilomètres et sur une largeur de 4 km environ. Avec la baie de Lampaul à l'ouest, sa forme générale évoque une pince de homard géante ouverte sur le large. Au fond de cette échancrure, se dresse la "capitale", Lampaul. En fait, un gros bourg surmonté du clocher effilé d'une petite église. Alors que nous survolons la côte sud, le proverbe local des marins me revient en mémoire : "Qui voit Molène voit sa peine. Qui voit Ouessant voit son sang"... Fortes tempêtes, écueils et courants assassins, brouillards persistants, côtes déchiquetées ont forgé de longue date une image extrême de ces parages. Le 16 juin 1896, le naufrage du vapeur anglais Drumonn Castle y fit 243 victimes.
Depuis que la navigation existe, les bateaux qui empruntent la Manche passent aux abords de l'île et les fortunes de mer y ont été nombreuses. Pourtant, Ouessant connaît une température plutôt clémente, voire douce tout au long de l'année et les pluies y sont modérées. Mais les vents et les vagues sont fidèles à leur légende, ainsi que le brouillard qui peut isoler l'île des journées entières et compliquer aujourd'hui encore ses échanges avec le continent.