La story de la mode à Rouen
Le turn-over des collections, avec sa course folle au renouvellement et à la nouveauté qui règne aujourd'hui dans les milieux de la mode, ferait presque oublier que, de tous temps, l'habit féminin a connu moult révolutions.
Un simple déroulé de quelques silhouettes de la mode féminine des temps anciens permet de l'illustrer. S'ensuivra le grand saut vers la modernité au XXème siècle qui libèrera les femmes de leurs entraves jusqu'à l'avènement de la mini-jupe dans les années 60.
Un simple déroulé de quelques silhouettes de la mode féminine des temps anciens permet de l'illustrer. S'ensuivra le grand saut vers la modernité au XXème siècle qui libèrera les femmes de leurs entraves jusqu'à l'avènement de la mini-jupe dans les années 60.
Illustrations : silhouettes de la mode féminine au XIXème siècle.
© ABCfeminin.com.
>>> pour en savoir +
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Des atours des belles Égyptiennes, vêtues de toile brute agrémentée de broderies, aux silhouettes profilées de Paco Rabanne qui cuirassa les femmes de rondelles de métal ou de rhodoïd au cours des sixties, une évolution radicale de la mode a traversé les âges.
On a connu bien des rétrospectives autour de grands noms de la mode : Yves Saint Laurent, Alaïa, Martin Margiela… dont les créations datant de quelques décennies font l'objet de mille soins. Mais que dire de la beauté d'une tunique d'enfant finement brodée du VIIe siècle, originaire d’Égypte et très bien conservée, qui éblouit par son raffinement.
Tunique d’enfant ; Lin, laine, VIe - VIIe siècle ap. J.-C. - Egypte, Akhmîm, 1889 (?),
Don, Madame Le Breton, février 1922. RMM / Musée des Antiquités – Rouen. Inv. 2841 A.8
(D) [inv. 2002.0.55] © Yohann Deslandes / RMM / Métropole Rouen Normandie.
On a connu bien des rétrospectives autour de grands noms de la mode : Yves Saint Laurent, Alaïa, Martin Margiela… dont les créations datant de quelques décennies font l'objet de mille soins. Mais que dire de la beauté d'une tunique d'enfant finement brodée du VIIe siècle, originaire d’Égypte et très bien conservée, qui éblouit par son raffinement.
Tunique d’enfant ; Lin, laine, VIe - VIIe siècle ap. J.-C. - Egypte, Akhmîm, 1889 (?),
Don, Madame Le Breton, février 1922. RMM / Musée des Antiquités – Rouen. Inv. 2841 A.8
(D) [inv. 2002.0.55] © Yohann Deslandes / RMM / Métropole Rouen Normandie.
Dans le cadre de l'exposition "Belles d'Egypte", le Musée des Antiquités de Rouen a mis ainsi à l'honneur quelques pièces de textile brut sorties de ses réserves, dont l'élégance et la délicatesse ont traversé les siècles.
Pas de mode sans bijoux et accessoires. On oublie cette création marketing contemporaine : les it-bags interchangeables, pour admirer au Musée de la Céramique de Rouen des bijoux anciens dont on découvre qu'ils avaient toujours pour fonction de protéger des forces maléfiques celles qui les portaient.
Pas de mode sans bijoux et accessoires. On oublie cette création marketing contemporaine : les it-bags interchangeables, pour admirer au Musée de la Céramique de Rouen des bijoux anciens dont on découvre qu'ils avaient toujours pour fonction de protéger des forces maléfiques celles qui les portaient.
Photo : portrait avec ornement de tête (détail)
- bijou inspiré de La Belle Ferronnière de Léonard de Vinci (entre 1495 et 1497) -
Court Chasseloup-Laubat (1883) - Musée des Beaux-arts de Rouen.
- bijou inspiré de La Belle Ferronnière de Léonard de Vinci (entre 1495 et 1497) -
Court Chasseloup-Laubat (1883) - Musée des Beaux-arts de Rouen.
Bijoux ethniques, collier viking ou épingles à cheveux… Devant ces parures du passé, on s'interroge : depuis quand la force de protection des bijoux s'est-elle évanouie ?
De la femme corsetée à la femme libérée
Aimez-vous Gustave Flaubert, Guy de Maupassant, Hector Malot... tous nés ou ayant vécu à Rouen ?
Dans les œuvres de ces auteurs du XIXème siècle, les femmes se débattent avec la mainmise totale des hommes sur le pouvoir. Elles luttent contre les velléités de ces derniers de les maintenir assignées au statut de mineures à vie, fixé par le code napoléon en 1804. Une domination qui perdurera dans les textes jusqu'à la nouvelle constitution de 1958 garantissant l'égalité hommes-femmes - en théorie plus qu'en pratique, comme on le constate toujours aujourd'hui.
Sur le thème "Élégantes et dandys romantiques", le Musée des Beaux-arts de Rouen a réuni quelques-uns des tableaux de ses collections les plus représentatifs d'une époque de bouleversements de la société.
Photo : Portrait de Mme Rampal, comtesse de Grigneuseville,
par Claude-Marie Dubufe (av1864) - Musée des Beaux-arts de Rouen.
Dans les œuvres de ces auteurs du XIXème siècle, les femmes se débattent avec la mainmise totale des hommes sur le pouvoir. Elles luttent contre les velléités de ces derniers de les maintenir assignées au statut de mineures à vie, fixé par le code napoléon en 1804. Une domination qui perdurera dans les textes jusqu'à la nouvelle constitution de 1958 garantissant l'égalité hommes-femmes - en théorie plus qu'en pratique, comme on le constate toujours aujourd'hui.
Sur le thème "Élégantes et dandys romantiques", le Musée des Beaux-arts de Rouen a réuni quelques-uns des tableaux de ses collections les plus représentatifs d'une époque de bouleversements de la société.
Photo : Portrait de Mme Rampal, comtesse de Grigneuseville,
par Claude-Marie Dubufe (av1864) - Musée des Beaux-arts de Rouen.
La valse de changements de régimes politiques de l'époque s'est accompagnée de variations impressionnantes de la silhouette des femmes qui se soumettaient aux diktats de la mode. Après avoir eu la taille libérée pendant quelques années par les robes style empire au début du 19e siècle, les "élégantes" ont retrouvé rapidement l'emprise des corsets, au temps de la Restauration.
Les femmes s'avancent dans le siècle toujours plus entravées. La silhouette en sablier, étranglée à taille, était de rigueur vers 1840. Trois décennies plus tard, le pouf et sa demi-cage métallique se greffait au dos des modeuses du XIXème siècle.
Pendant ce temps, influencés par la mode anglo-saxonne, les hommes quittent les chausses et les culottes de l'ancien régime pour enfiler les pantalons qu'ils ne quitteront plus. Mais ne préjugeons pas de l'avenir. La mode peut leur réserver des surprises.
Les femmes s'avancent dans le siècle toujours plus entravées. La silhouette en sablier, étranglée à taille, était de rigueur vers 1840. Trois décennies plus tard, le pouf et sa demi-cage métallique se greffait au dos des modeuses du XIXème siècle.
Pendant ce temps, influencés par la mode anglo-saxonne, les hommes quittent les chausses et les culottes de l'ancien régime pour enfiler les pantalons qu'ils ne quitteront plus. Mais ne préjugeons pas de l'avenir. La mode peut leur réserver des surprises.
Photo : exposition "Fashion" au Musée des Beaux-arts de Rouen © ABCfeminin.com.
À gauche, peint par Bellangé (1838), le dandy Gustave de Maupassant,
père de l'écrivain, porte les premiers pantalons.
À gauche, peint par Bellangé (1838), le dandy Gustave de Maupassant,
père de l'écrivain, porte les premiers pantalons.
Au milieu des œuvres picturales exposées Musée des Beaux-arts de Rouen, sont présentées quelques pièces d'habillement et des accessoires qui illustrent l'évolution de la mode pour les élégantes et les dandys de l'époque. L'élite voulait se démarquer en affichant des tournures singulières, ce qui se traduisait par des silhouettes de plus en plus pompeuses.
C'est une époque où les couturières de quartiers étaient très plébiscitées. Tous les vêtements étaient cousus à la main. Les premières machines à coudre ne feront leur apparition qu'au milieu du 19ème siècle. Ce sont aussi les débuts de la presse féminine. Une des vitrines de l'exposition montre une page de revue avec un des premiers patrons de mode à décalquer pour permettre aux lectrices de se coudre une tenue tendance de l'époque. Le do it yourself était de règle pour les moins fortunées.
Fac-similé d'un patron publié dans la revue de mode Le Bon Ton (n° octobre 1838).
Exposition "Fashion" au Musée des Beaux-arts de Rouen © ABCfeminin.com.
C'est une époque où les couturières de quartiers étaient très plébiscitées. Tous les vêtements étaient cousus à la main. Les premières machines à coudre ne feront leur apparition qu'au milieu du 19ème siècle. Ce sont aussi les débuts de la presse féminine. Une des vitrines de l'exposition montre une page de revue avec un des premiers patrons de mode à décalquer pour permettre aux lectrices de se coudre une tenue tendance de l'époque. Le do it yourself était de règle pour les moins fortunées.
Fac-similé d'un patron publié dans la revue de mode Le Bon Ton (n° octobre 1838).
Exposition "Fashion" au Musée des Beaux-arts de Rouen © ABCfeminin.com.
La révolution Paco Rabanne
"Ce n'est pas un couturier, c'est un métallurgiste" disait de lui Coco Chanel.
Personnalité controversée, le créateur Paco Rabanne a incontestablement révolutionné la mode au milieu des années sixties.
Dans le quartier des musées, au cœur de la ville de Rouen, le Musée de la Ferronnerie Le Secq des Tourelles installé dans la moyenâgeuse église Saint-Laurent présente la mode métallique du désigner à l'occasion des expositions Fashion.
Jouant du paradoxe et de l'association d'idées, cette architecture baroque "Harry Potterienne", sauvée de la ruine au tournant du XXème siècle, sert d'écrin aux robes et accessoires métalliques du créateur.
Exposition "Rabanne, métallurgiste de la mode"
au Musée Le Secq de Tournelles à Rouen © ABCfeminin.com.
au Musée Le Secq de Tournelles à Rouen © ABCfeminin.com.
Les collections d'anciennes enseignes en fer forgé suspendues aux murs et aux colonnes patinées de l'église donnent des allures de "Rue des boutiques obscures" à l'allée centrale où sont exposées les tenues ultra modernes, peut-être façonnées à la pince Monseigneur par Paco Rabanne.
SOMMAIRE Fashion - Mode et textiles à Rouen
>>> La story de la mode à Rouen
>>> Les fabriques de la mode
>>> Informations pratiques
< Introduction
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