Plasticien.
Né en 1952 à Paris.
Vit et travaille à Paris.
Enseigne à la Faculté des Arts de l'Université Jules Vernes à Amiens.
Miguel Egaña, Feuilles/Scies, 2001.
Oeuvres exposées au Square Sourdillon, jardin de la Préfecture, jardin du Musée des beaux-arts, salle Ockeghem, Tours, Indre-et-Loire du 4 juillet – 5 août 2008
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Né en 1952 à Paris.
Vit et travaille à Paris.
Enseigne à la Faculté des Arts de l'Université Jules Vernes à Amiens.
Miguel Egaña, Feuilles/Scies, 2001.
Oeuvres exposées au Square Sourdillon, jardin de la Préfecture, jardin du Musée des beaux-arts, salle Ockeghem, Tours, Indre-et-Loire du 4 juillet – 5 août 2008
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Quelles sont vos sources d'inspiration ?
Je ne suis pas un artiste inspiré. Je le regrette mais c'est moins fatigant pour l'esprit et le corps.
Le peintre Fra Angelico, le seul artiste qui ait mérité le nom de saint, pensait que Dieu tenait son pinceau. Cela lui a permis de faire la plus belle peinture du monde. Comme chacun, je cherche et ne trouve pas ; je trouve et ne cherche pas ; parfois en même temps, parfois alternativement, parfois rien.
Le peintre Fra Angelico, le seul artiste qui ait mérité le nom de saint, pensait que Dieu tenait son pinceau. Cela lui a permis de faire la plus belle peinture du monde. Comme chacun, je cherche et ne trouve pas ; je trouve et ne cherche pas ; parfois en même temps, parfois alternativement, parfois rien.
Thomas Edison a dit : "L'innovation c'est 10 % d'inspiration et 90 % de transpiration." Diriez-vous la même chose pour la création ?
Thomas Edison parlait pour lui. Il n'était que très peu inventeur (10%) mais surtout un très grand metteur au point et un industriel.
Pour un "plasticien", le problème posé est celui de la réalisation. Il faut rendre réelles des images et des formes purement mentales. Il ne s'agit plus, depuis longtemps, ni de travail ni de temps de travail, mais simplement de l'écart à réduire entre l'idée, le croquis, le plan, l'illumination, le "truc", etc. et l'objet éventuel qui en résultera.
Le travail ("la transpiration" ) se situe à ce niveau. Qu'il soit effectué par l'artiste ou non, cela n'a pas et n'a jamais eu d'importance.
Pour un "plasticien", le problème posé est celui de la réalisation. Il faut rendre réelles des images et des formes purement mentales. Il ne s'agit plus, depuis longtemps, ni de travail ni de temps de travail, mais simplement de l'écart à réduire entre l'idée, le croquis, le plan, l'illumination, le "truc", etc. et l'objet éventuel qui en résultera.
Le travail ("la transpiration" ) se situe à ce niveau. Qu'il soit effectué par l'artiste ou non, cela n'a pas et n'a jamais eu d'importance.
Les trois quarts de l'humanité pensent qu'ils n'ont pas d'idée et ne peuvent rien créer. Quels conseils leur donneriez-vous pour développer leurs talents potentiels ?
Miguel Egaña, Feuilles/Scies, 2001.
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Le premier et le seul conseil qu'on puisse donner serait le suivant : se désangoisser en se délivrant du fantasme de l'innovation à tout prix, ce qu'un éminent critique baptisa jadis la "tradition du nouveau".
L'idée que l'artiste créerait à partir de rien est une notion très récente qui, après avoir joué son rôle en libérant les artistes, n'est plus désormais qu'un piège (l'angoisse de la page blanche).
Tout le monde est engagé dans un processus d'appropriation, de souvenir, de répétition. La mémoire, la réminiscence, la citation, la copie, l'apprentissage, l'imitation, etc., tel est le lot commun de tous les "créateurs" y compris les plus innovants et les plus singuliers.
En résumé, il faut éviter ce que j'appellerai "l'académisme du présent" en allant chercher toutes sortes de "sources d'inspiration" dans la mémoire universelle, autrement dit la Culture. C'est ainsi que tous les créateurs ont toujours procédé.
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Le premier et le seul conseil qu'on puisse donner serait le suivant : se désangoisser en se délivrant du fantasme de l'innovation à tout prix, ce qu'un éminent critique baptisa jadis la "tradition du nouveau".
L'idée que l'artiste créerait à partir de rien est une notion très récente qui, après avoir joué son rôle en libérant les artistes, n'est plus désormais qu'un piège (l'angoisse de la page blanche).
Tout le monde est engagé dans un processus d'appropriation, de souvenir, de répétition. La mémoire, la réminiscence, la citation, la copie, l'apprentissage, l'imitation, etc., tel est le lot commun de tous les "créateurs" y compris les plus innovants et les plus singuliers.
En résumé, il faut éviter ce que j'appellerai "l'académisme du présent" en allant chercher toutes sortes de "sources d'inspiration" dans la mémoire universelle, autrement dit la Culture. C'est ainsi que tous les créateurs ont toujours procédé.