_fabriquer des vêtements vous trouvez cela épanouissant ou divertissant ?
Réfléchir aux vêtements que je veux réaliser et voir l'aboutissement pendant le défilé, c'est très agréable. J'aime moins la réalisation, chercher les tissus, courir après des boutons. La partie purement technique gâche un peu mon plaisir.
_sur les deux collections, quelle est votre saison préférée ?
Je préfère l'hiver pour les matières, pour les idées. Les manteaux font partie des pièces sur lesquelles j'aime beaucoup travailler. C'est une saison plus difficile à réaliser, un challenge que j'apprécie. Le temps de réalisation est plus court quatre mois pour tout mettre en place.
Réfléchir aux vêtements que je veux réaliser et voir l'aboutissement pendant le défilé, c'est très agréable. J'aime moins la réalisation, chercher les tissus, courir après des boutons. La partie purement technique gâche un peu mon plaisir.
_sur les deux collections, quelle est votre saison préférée ?
Je préfère l'hiver pour les matières, pour les idées. Les manteaux font partie des pièces sur lesquelles j'aime beaucoup travailler. C'est une saison plus difficile à réaliser, un challenge que j'apprécie. Le temps de réalisation est plus court quatre mois pour tout mettre en place.
_études ou expérience, qu'est-ce qui vous semble indispensable pour ce métier ?
Les deux sont extrêmement importantes.
Si l'on apprend son métier uniquement chez les autres, il est impossible d'acquérir une identité. Quant à l'école, elle offre une liberté totale pendant 3 ou 4 ans et ça c'est génial.
Dans mon cas, La Saint Martin School de Londres a été vraiment importante. Elle m'a permis pendant quelques années d'imaginer des modèles sans contraintes matérielles. Pendant cette période, j'ai réfléchi sur le pourquoi et le comment, je voulais faire ce métier.
_que pensez-vous des rapports de proximité qui se développent de plus en plus entre la mode et l'art ?
La mixité entre l'art et la mode est essentielle. Quand j'entends des gens dire que la mode est prétentieuse, je pense d'une certaine façon que c'est bien. Prétendre à quelque chose, me paraît nécessaire pour avancer.
Il faut aussi s'interroger sur le sens du mot concept. Si cela veut dire que l'on travaille dans l'idée de donner un sens à ce que l'on fait, c'est indispensable. L'art comme la mode parle de la vie et des gens, c'est leur point commun. Je pense que l'esprit de concept existe depuis toujours. C'est peut-être parce qu'Elsa Schiaparelli a travaillé avec les surréalistes, que l'on parle encore d'elle aujourd'hui.
La mode c'est se regarder d'une manière active. Une vanité positive.
L'interview de Lutz est illustrée par des créations de sa collection automne-hiver 2009/10.
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Les deux sont extrêmement importantes.
Si l'on apprend son métier uniquement chez les autres, il est impossible d'acquérir une identité. Quant à l'école, elle offre une liberté totale pendant 3 ou 4 ans et ça c'est génial.
Dans mon cas, La Saint Martin School de Londres a été vraiment importante. Elle m'a permis pendant quelques années d'imaginer des modèles sans contraintes matérielles. Pendant cette période, j'ai réfléchi sur le pourquoi et le comment, je voulais faire ce métier.
_que pensez-vous des rapports de proximité qui se développent de plus en plus entre la mode et l'art ?
La mixité entre l'art et la mode est essentielle. Quand j'entends des gens dire que la mode est prétentieuse, je pense d'une certaine façon que c'est bien. Prétendre à quelque chose, me paraît nécessaire pour avancer.
Il faut aussi s'interroger sur le sens du mot concept. Si cela veut dire que l'on travaille dans l'idée de donner un sens à ce que l'on fait, c'est indispensable. L'art comme la mode parle de la vie et des gens, c'est leur point commun. Je pense que l'esprit de concept existe depuis toujours. C'est peut-être parce qu'Elsa Schiaparelli a travaillé avec les surréalistes, que l'on parle encore d'elle aujourd'hui.
La mode c'est se regarder d'une manière active. Une vanité positive.
L'interview de Lutz est illustrée par des créations de sa collection automne-hiver 2009/10.
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