Vienne, capitale autrichienne et ville pleine de contrastes

Devenue impératrice d'Autriche et reine de Hongrie, Sissi, qui avait été élevée à la campagne, refusa très vite de se plier à l'étiquette viennoise. Bientôt mère de trois enfants, dont un décédé en bas âge, puis mère d'un quatrième né dix ans plus tard, avec un mari aimant mais monopolisé par ses fonctions, une belle-mère envahissante qui s'était arrogé le droit à l'éducation de ses petits-enfants, Sissi n'a jamais pu, ni voulu, sacrifier sa vie aux obligations du pouvoir.

Elle méprisait les institutions viennoises qui, en retour, abhorrait cette impératrice absente. Un journal aurait même publié cette mention acide à son attention : "Nous remercions Votre Majesté d'avoir daigné passer quatre jours à Vienne cette année."

Portraits de l'impératrice Sissi et de l'empereur
François-Joseph exposés au Café Central à Vienne. (D.R.)
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Belle à couper le souffle, dépensant sans compter pour ses toilettes et ses équipages, Sissi était une remarquable et intrépide cavalière. Aussi souvent qu'elle le pouvait, elle galopait sans fin pour épuiser son énergie et tromper sans doute son ennui.

Sissi était obsédée par sa ligne, on a dit d'elle qu'elle était anorexique mentale. Après quelques années de mariage, des problèmes de santé se manifestèrent. Pour se soigner, elle partit s'installer à Madère puis se fit construire une magnifique résidence sur l'île de Corfou. Mais très vite elle repris ses pérégrinations car pour elle, être sédentaire était un enfer.

L'empire austro-hongrois recouvrait, il faut le dire, un territoire qui dépassait largement les frontières actuelle des deux pays. Il occupait l'Autriche, la Hongrie, la Slovénie, la Bosnie-Herzégovine, une partie de la Pologne, de la Tchécoslovaquie, de la Roumanie et comprenait une enclave dans le nord de l'Italie.

Sissi portait un amour immodéré à la Hongrie et y séjournait souvent dans son château baroque de Gödöllő.

Déjà ébranlée par plusieurs décès dans son entourage, dont la mort par noyade de son cousin Louis II de Bavière qu'elle appréciait beaucoup, elle subit encore la perte de son fils Rodolphe, mort en 1889 à l'âge de 31 ans à Mayerling avec sa maîtresse Marie Vetsera, dans des circonstances troubles (suicide ou assassinat politique ?)

Neuf ans plus tard, l'impératrice Sissi mourrait assassinée d'un coup de lime dans la poitrine porté par un anarchiste, au sortir de l'Hôtel Beau-Rivage sur les bords du lac Léman.