Histoire mouvementée du fait main à l’aiguille
Le goût pour les travaux manuels avec du fil et des aiguilles a connu des hauts et des bas. Laetitia Duguet nous livre son analyse et constate qu’il y a un retour massif depuis plusieurs années du point de croix à points comptés. C’est un véritable phénomène. Et il semble y avoir un frémissement certain autour du tricot. Une tendance qui n’a pas fini de séduire les consommatrices.
Le point de croix, c’est le monde magique d’Harry Potter, les femmes peuvent dessiner et créer quelque chose par elles-mêmes, même si évidemment elles suivent le diagramme de leur choix.
Le point de croix, c’est le monde magique d’Harry Potter, les femmes peuvent dessiner et créer quelque chose par elles-mêmes, même si évidemment elles suivent le diagramme de leur choix.
Le point de croix millénaire n’a jamais vraiment disparu. Il a juste évolué. Il s’est adapté à la vie moderne. Le temps du point de croix ou la toile était déjà imprimée est révolu. Partir d’une toile blanche et suivre la grille du motif apporte plus de satisfaction.
La dernière vague de broderie intense, remonte à la fin des années 90. Elle correspond à la tendance "cocooning", un retour au confort du foyer, aux valeurs traditionnelles et à leurs racines.
Mais revenons aux années 60. Les femmes plongent alors dans la vie active, découvrent la liberté, l’autonomie et l’indépendance. Même si à le magazine 100 idées, dont chaque numéro était rempli de jolis modèles tendances et de créations à réaliser soi-même, connaît un succès indéniable, dans les esprits, les tricots et autres broderies sont relégués petit à petit au rayon des vieilleries.
La dernière vague de broderie intense, remonte à la fin des années 90. Elle correspond à la tendance "cocooning", un retour au confort du foyer, aux valeurs traditionnelles et à leurs racines.
Mais revenons aux années 60. Les femmes plongent alors dans la vie active, découvrent la liberté, l’autonomie et l’indépendance. Même si à le magazine 100 idées, dont chaque numéro était rempli de jolis modèles tendances et de créations à réaliser soi-même, connaît un succès indéniable, dans les esprits, les tricots et autres broderies sont relégués petit à petit au rayon des vieilleries.
Photo : Pull jacquard et sac brodé Dolce & Gabbana.
Les années 80, décennie de la "superwoman", sonnent pour un long moment le glas des travaux d’aiguille.
C’est au début des années 90 que le retour s’amorce. Le premier critère étant de se faire plaisir et de déstresser d’une vie qui l’est de plus en plus. La réponse des pratiquantes est toujours la même, avec ces activités manuelles je peux m’isoler, créer ma bulle de détente.
Pour la dentelle, la réalité est un peu différente précise Françoise Micoud, professeur de cet art du fil. Il s’agit d’une activité créative que l’on pourrait qualifier de rébarbative.
Il faut de longues heures d’apprentissage pour maîtriser un minimum de technique, sans laquelle rien n’est possible. Sans oublier que c’est un loisir qui coûte relativement cher. Un matériel adapté est indispensable. Pour la galette, le carreau et la centaine de fuseaux, il faut compter près de 400 auxquels s’ajoutent les fils.
Mais ce sont surtout les livres et les cours pour apprendre la technique des dentellières qui coûtent cher. Ils sont pourtant indispensables.
Les élèves de Françoise Micoud ont plutôt entre 40 et 50 ans. Il y a très peu de jeunes filles mises à part une ou deux qui sont déjà des professionnelles dans des métiers d’art comme la reliure par exemple. Elles sont habituées à des travaux vraiment minutieux.
Pour fabriquer de la dentelle, il faut s’astreindre à un geste répétitif. "La plupart des dentellières que je connais sont dans une totale osmose avec leur ouvrage. C'est un travail d'obsessionnels", dit en riant Françoise Micoud.
Brodeuses expertes ou tricoteuses d'un jour, ce qui compte finalement c'est de prendre du temps pour soi, une rareté dans notre monde moderne.
Les années 80, décennie de la "superwoman", sonnent pour un long moment le glas des travaux d’aiguille.
C’est au début des années 90 que le retour s’amorce. Le premier critère étant de se faire plaisir et de déstresser d’une vie qui l’est de plus en plus. La réponse des pratiquantes est toujours la même, avec ces activités manuelles je peux m’isoler, créer ma bulle de détente.
Pour la dentelle, la réalité est un peu différente précise Françoise Micoud, professeur de cet art du fil. Il s’agit d’une activité créative que l’on pourrait qualifier de rébarbative.
Il faut de longues heures d’apprentissage pour maîtriser un minimum de technique, sans laquelle rien n’est possible. Sans oublier que c’est un loisir qui coûte relativement cher. Un matériel adapté est indispensable. Pour la galette, le carreau et la centaine de fuseaux, il faut compter près de 400 auxquels s’ajoutent les fils.
Mais ce sont surtout les livres et les cours pour apprendre la technique des dentellières qui coûtent cher. Ils sont pourtant indispensables.
Les élèves de Françoise Micoud ont plutôt entre 40 et 50 ans. Il y a très peu de jeunes filles mises à part une ou deux qui sont déjà des professionnelles dans des métiers d’art comme la reliure par exemple. Elles sont habituées à des travaux vraiment minutieux.
Pour fabriquer de la dentelle, il faut s’astreindre à un geste répétitif. "La plupart des dentellières que je connais sont dans une totale osmose avec leur ouvrage. C'est un travail d'obsessionnels", dit en riant Françoise Micoud.
Brodeuses expertes ou tricoteuses d'un jour, ce qui compte finalement c'est de prendre du temps pour soi, une rareté dans notre monde moderne.
SOMMAIRE de ce DOSSIER "fait-main"
•••> Immersion dans un univers de broderie
•••> Halte au stress, à vos aiguilles !
•••> Histoire mouvementée du fait main à l’aiguille
•••> Des fils et des idées : informations pratique
<• retour introduction
•••> Halte au stress, à vos aiguilles !
•••> Histoire mouvementée du fait main à l’aiguille
•••> Des fils et des idées : informations pratique
<• retour introduction