Lyon : magie des lumières de la ville et féérie de la Fête des Lumières

Quand il est question de lumières à Lyon, qu'il s'agisse de l'éclairage public pérenne ou de l'immersion événementielle de la ville dans un bain lumineux lors de la Fête des Lumières, l'excellence est au programme.
 

L'histoire des lumières de Lyon remonte loin dans le temps. Très exactement le 8 décembre 1852. Ce jour-là, en point d'orgue de l'édification de la Basilique construite au sommet de la colline de Fourvière à l'ouest de la ville, une statue de la Vierge en bronze doré est scellée sur le clocher de la Chapelle Saint-Thomas, la partie la plus ancienne de l'édifice

Le projet de construction de la Basilique remontait au XVIIème siècle. À plusieurs reprises, la peste avait fait des ravages dans la région et les Lyonnais voulaient se prémunir des risques d'une nouvelle épidémie par l'édification d'un lieu de dévotion à la Vierge.
 
Haute de 5,6 m, la statue mise en place est l'œuvre de Joseph-Hugues Fabisch, professeur à l’École des Beaux-arts de Lyon. Elle a la particularité d'avoir une tête et des membres supérieurs disproportionnés par rapport au reste du corps. Il s'agissait pour l'artiste de rendre les bras tendus et le visage serein de la Vierge plus impressionnants vus d'en bas.

La date d'installation de la statue de la Vierge sur le clocher de la chapelle était prévue au début du mois de septembre 1852. Ce jour-là, de terribles intempéries obligèrent au report à une date ultérieure qui fut fixée le 8 décembre.
 
Le jour dit, une nouvelle tempête menaçait de fondre sur la ville. Pour conjurer le sort, les Lyonnais décidèrent de concert de placer des bougies allumées à leurs fenêtres. La tempête épargna la ville et la statue de la vierge dorée fut installée sur son socle de pierre au faîte du clocher.
 

La Fête des Lumières de Lyon, lancée en décembre 1999, célèbre le souvenir de cette myriade de lumignons brillant dans la nuit du 8 décembre pour célébrer la Vierge et fêter la victoire sur les éléments et contre les épidémies.
 
Aujourd'hui, durant les 3 jours de fête de l'événement, la scénographie et l'éclairage de Lyon sont infiniment plus sophistiqués. Jeux de lumières, installations expérimentales et prouesses techniques sont au programme.
 

La ville  de Lyon s'enorgueillit de la présence d'autres Lumière. En 1895, les frères Lumière, originaires de Besançon, filmèrent La Sortie de l'usine Lumière rue Saint-Victor. Aujourd'hui rebaptisée rue du Premier-Film, l'Institut Lumière et le musée consacré à la naissance du Cinématographe y est installé.

 

L'éclairage de la ville de Lyon, avec ses lumières qui soulignent de nuances colorées les monuments, les architectures et les ouvrages d'art, s'inscrit comme une signature du territoire de la ville et de sa métropole.
 
Il faut voir la mise en scène des lumières sur les rives des fleuves qui enserrent la presqu'île centrale de Lyon. Les tonalités lumineuses sont différenciées : lumières bleutées pour le Rhône, fleuve glaciaire, et lumières dorées la Saône, son affluent, un fleuve sédimentaire.
 

Tous les quartiers de la ville, les espaces de transition, les parcs et les passages souterrains, sont concernés par le grand projet "d'embellissement nocturne". L'éclairage urbain évolutif de Lyon s'attache à créer des ambiances chaleureuses et sécurisantes dans un dialogue constant entre éclairage public et éclairage privé, sachant que 10% seulement de la lumière des villes est d'origine publique.

C'est ainsi que sur la colline La Duchère, une des portes d'entrée au nord de la ville, dans un quartier sensible en pleine mutation, une mise en scène lumineuse expérimentale a été élaborée pour illuminer la nuit les murs d'un cinéma installé dans une ancienne église, œuvre d'un disciple de Le Corbusier.

Couleurs primaires, projecteurs à découpe, effet de pellicule cinématographique sur le béton brut, tout concourt à susciter l'intérêt et à produire de l'émotion.
 

Au sud de la ville, à proximité de La Confluence, on découvre une des plus belles expérimentations de lumières chromatiques de Lyon dans le parc qui jouxte le Stade du Gerland.

Dans une ambiance impressionniste, des projecteurs éclaboussent les arbres et les parterres de taches multicolores. Jusqu'à l'ombre des plantes y est décomposée en trois couleurs primaires.

Le centre historique de Lyon n'est évidemment pas en reste quant à l'expression de cette singularité des lumières de la ville. L'exemple le plus impressionnant est celui du Palais de Justice, au pied de la colline de Fourvière. Dominée par la Basilique, c'est la vue "carte postale" la plus représentative de Lyon.

Classé monument historique, le "palais des vingt-quatre colonnes" se révèle le support de jeux de lumières élaborés qui peuvent se colorer et s'animer selon les circonstances.

La Fête des Lumières ajoute une démesure festive à cette science lumineuse qui s'exprime à Lyon, avec pour exigences : le respect de l'environnement avec un éclairage économique et durable, le lien entre intensité lumineuse et vie du territoire et la recherche expérimentale pour un éclairage créatif et intelligent.
 
"Un éclairage est réussi si l'on ne se pose pas la question de savoir d'où vient la lumière", explique un des concepteurs.

Pour la Fête des Lumières, fête annuelle "d'ornement" de la ville, des équipes internationales de concepteurs se mobilisent et envoient des projets. L'événement s'exporte d'ailleurs déjà avec la Fiesta de la Luz que la capitale de l'Équateur, Quito, organise chaque année depuis 2016 en coopération avec la ville de Lyon.
 
Après réception des dossiers par les équipes lyonnaises, le plus difficile est l'arbitrage pour le choix des quelques 80 compositions qui animeront la ville de leur scénographie lumineuse.

Les trois principes qui prévalent généralement pour la sélection sont l'émotion, la participation et l'innovation, l'objectif de cette fête populaire étant toujours de susciter l'enthousiasme du public et de faire naître des vocations chez les créateurs.
 
Voici quelques-uns des tableaux de la Fête des Lumières édition 2018 à Lyon (en maquettes). Différents thèmes étaient au menu de cette édition, parmi lesquels : "Songes et mystères", "Enfantillages", "Énergie naturelle"...

Créés en 2000 par les designers Moetu Batlle et David Passegand du bureau de création Inook, les petits esquimaux, gonflés et lumineux, reviennent en version géante, s'amuser avec les monuments et les statues de la place Bellecour, comme avec des jouets.

 

 

Encore plus sophistiquée que les années précédentes, la projection "Pigments de Lumière" programmée en 2018 pour illuminer la Cathédrale Saint-Jean de Lyon a été conçue par Carole Purnelle et Nuno Maya de Ocubo.
 

Ce tableau filmé a été réalisé avec de vraies fleurs, givrées à l'azote liquide et projetées sur une maquette en taille réduite de la Cathédrale sur laquelle elles se sont brisées en mille éclats. La projection au ralenti de la séquence éclabousse de lumière la façade du monument.

Des concepteurs "à l'unisson" avec le public, c'est une volonté artistiquement mise en œuvre avec des créations lumineuses qui combinent lumières, musique et numérique.

Dans le Jardin du Musée des Beaux-arts, des musiciens jouent de passages musicaux "augmentés" par l'animation rythmée de formes lumineuses sur la végétation.
 

300 lanternes solaires, confectionnées par des équipes intergénérationnelles locales, tissent une toile luminescente sur les branches des arbres de la place Gabriel Rambaud.

Pour cette création, Laurent Louyer de Creatosphere met les nouvelles technologies au service de l'art et illumine les lieux en captant les ressources naturelles.
 

Office du tourisme de Lyon
Place Bellecour
69002 Lyon
+33 (0)4 72 77 69 69
www.lyon-france.com/

Fête des Lumières
www.fetedeslumieres.lyon.fr/fr
 
Dormir à Lyon
 
Hôtel OKKO
14 bis Quai du Général Sarrail
69006 Lyon
+33 (0)4 28 00 02 50
www.okkohotels.com/hotels/okko-lyon-pont-lafayette
 
Bien situé, face au Pont Lafayette qui mène à la place des Cordeliers au cœur de la presqu'île de Lyon, le confortable hôtel Okko met à la disposition de ses clients un espace club calme et cosy.

Se restaurer à Lyon
 
La Bonâme de Bruno
5 grande rue des Feuillants
69001 Lyon
+33 (0)4 78 30 83 93
www.restaurant-labonamedebruno.com
 
Une belle adresse bistronomique à Lyon. Proche de l'Hôtel de Ville, le restaurant du chef Bruno Didierlaurent dresse une passerelle entre la cuisine traditionnelle du bouchon lyonnais et la gastronomie.