Chronique : quand la réussite est aussi une question de volonté

L’un des compétiteurs a été évacué sur une civière. Il a chuté et il est resté inconscient quand sa tête a buté contre un lourd poteau métallique qui a basculé avec lui. Les spectateurs ont sursauté à l'unisson comme s'ils avaient senti l'acier lourd et froid cogner leur propre crâne.
 
Néanmoins, les participants ont pu partager leur expérience et parler de leur impuissance une fois à l'extérieur. Mais cela n'a pas fourni de tactiques utiles rétrospectivement aux deux douzaines de finalistes qui devaient encore subir le traitement de la chambre noire.

Un par un, ils ont été éliminés avec une telle rapidité que le monde entier était prêt à hurler : "C’est une arnaque !" Les spectateurs en venaient à conclure que personne ne pourrait jamais réussir à marcher suffisamment longtemps dans la chambre noire. Pas un !

Mais soudain, le nom du dernier concurrent a été prononcé. C’était une candidate.

Elle s’est précipitée vers la chambre noire en souriant, affichant un degré inhabituel de grâce et de confiance en elle. Elle a même fait signe de la main aux jurés et au public avant que la porte ne s'ouvre et qu’elle ne soit avalée par l’obscurité.

Une fois dans la chambre noire, elle a ôté sa robe qu’elle a soigneusement accrochée à la poignée de la porte. Puis, elle a détaché son Wonderbra, retiré sa bague qu’elle a attachée au soutien-gorge tandis que le public observait la scène intrigué.

Qu'est-ce que cette femme pouvait bien être en train de faire ?

Elle a alors posé sa main droite fermement sur le mur à côté de la porte et elle a commencé à marcher lentement tandis que sa main gauche faisait tournoyer devant elle le soutien-gorge, comme pour chasser des mouches.

"Est-ce qu'il y a des mouches dans la salle ?" a interrogé un membre du jury. "Non, elles sont factices", a répondu un autre.


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