les traditions
< introduction
> survol de l'île
> l'île sentinelle
> les traditions
> entre passé et modernité
> la ligne d'Ouessant
> à voir, à lire, à visiter
Depuis des temps immémoriaux, cet isolement a conduit les Ouessantins à développer une économie d'autarcie et à perpétuer une culture insulaire originale. La première liaison maritime régulière avec Brest date seulement de 1880. La nature des fonds et la prise aux vents dominants des baies n'a jamais permis la création de ports importants sur l'île, malgré une mer alentours très poissonneuse. Ainsi, les insulaires furent autant agriculteurs que marins.
A partir du 18e siècle, la précarité des conditions d'existence incita beaucoup d'hommes à s'engager dans la Royale ou au long cours. Durant ces longues périodes d'absence, les femmes devaient assurer la subsistance de la famille et cultiver la terre. D'où le surnom "d'île aux femmes" donné à Ouessant. Selon la tradition, c'est la jeune fille qui devait faire la demande en mariage. Alors que l'avion vire en vue de l'atterrissage, le paysage de la lande s'offre au regard. L'aspect de terre en friche cache en fait le travail patient de générations d'insulaires pour utiliser la moindre parcelle d'espace. La pêche, l'élevage du mouton, la culture de lopins de seigle et de pommes de terre fertilisés par le goémon, des algues marines servant d'engrais, constituaient les principaux moyens de subsistance de ce monde miniature et replié. En l'absence d'arbres, le bois nécessaire à la construction des maisons était récupéré des épaves de naufrages.